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Là où tout converge

@ Sherlock Holmes

Sherlock Holmes
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Mer 1 Juin - 7:08
@Fraser MacFarlane & Sherlock Holmes...

Sherlock ne comprenait pas. Et s’il y avait bien une chose qui savait lui faire perdre tous ses moyens, tout sang-froid, c’était le fait de ne pas savoir, de ne pas comprendre, de ne pas saisir cette pièce cruciale qui lui manquait pour finir le puzzle et mettre de l’ordre dans sa pensée. Il enquêtait avec John, avec quelques policiers qui n’étaient que des silhouettes dans sa mémoire, et il avait fallu qu’il traverse cette porte, une misérable porte, pour que son monde s’écroule. Juste le temps de cligner des yeux. Sherlock ne comprenait pas. Il avait pourtant tenté de la rouvrir dans la foulée, d’appeler auprès de son ami, de forcer le bois à lui répondre, de faire marche arrière et de penser que tout ceci n’était qu’une vilaine hallucination dû à un manque, ou, au contraire, un trop plein de substances – bien qu’illogique, il était parfaitement sobre depuis près de deux mois et demi. Rien n’avait fonctionné. La porte se tairait à tout jamais, et la ville, bien que porteuse du même nom que sa jumelle, ne lui ressemblait en rien, comme s’il avait plongé dans le reflet d’un miroir en restant coupé de son origine. Sherlock ne comprenait pas.
Sa tête trouva refuge dans le creux de ses mains, derrière un grognement empreint de rage, d’incompréhension, d’un peu de désespoir aussi. Où était son ami, son monde, son ancienne vie ? Était-il devenu un creux sur un plan qui le dépassait ? Impensable. Avait-il tout imaginé, comme un somnambule ligoté dans un rêve particulièrement féroce ? Infaisable. Est-ce qu’il serait juste… disparu de la circulation, envolé dans l’horizon comme se serait échappé un oiseau trop gourmand de liberté ? Il avait des centaines de questions qui se bousculaient, et aucune réponse claire qui lui venait. Seulement, pour l’instant, l’hypothèse de l’absence, celle d’un simple rêve, de l’abus d’une drogue ou deux qui lui auraient joué des tours plus gros que ce qu’il n’aurait pensé ; après tout, cela n’aurait pas été la première fois, l’acide s’était déjà joué à maintes reprises de ses sens par le passé.
Ses poings tambourinaient ses tempes, maudissant son esprit d’ordinaire si éveillé de ne pourtant pas réfléchir assez vite pour cette fois. Il n’aimait pas ne pas savoir, et les seules choses qui pourraient répondre à ses questions lui vinrent alors en tête en peu de temps ; le journal local, et le poste de police. Maintenant, un autre problème se présentait à lui ; l’agencement de cette ville, bien que similaire par le nom à celle dont il provenait, n’y ressemblait en rien. Et impossible d’espérer faire confiance à Internet pour le guider sur le bon chemin, absolument rien ne lui répondait. Il ne pourrait faire confiance qu’à son bon vieux flair.

A force de suivre son instinct, les pauvres indications sur quelques panneaux et le lieu où il lui semblait évident de trouver un poste de police, le cadet Holmes s’y retrouva finalement, droit dans son manteau comme une ombre fuyante et sévère, sur le trottoir d’en face. Il l’avait observé de loin avant d’y faire un pas, guettant l’activité qui le remuait. Sans grande surprise, c’était à l’échelle d’une petite ville ; il y avait parfois une femme ou un homme qui rentrait, d’autres fois quelques jeunes qui ressortaient, probablement libérés après avoir été appréhendés pour des délits qui ne secoueraient pas longtemps la paisibilité superficielle de la ville. Ne pas se fier aux apparences. Il était tout de même en train d’enquêter sur le décès avant d’atterrir ici, et chaque endroit possédait son lot de surprises. Ou bien il s’agissait de son esprit qui lui faisait des tours, et il n’y avait jamais eu de meurtre ici. Non, ça, ça n’existait pas.
Une fois, un évènement étrange se produisit sous ses yeux, quand un chien, seul, traversa la route avant de disparaître au coin de la rue. Il aurait pu s’agir de n’importe quel chien, d’un animal qui aurait fini par échapper à sa mémoire car ils n’étaient pas des créatures qui suscitaient ses efforts de mémorisation. C’était ce qui aurait dû se passer comme avec beaucoup d’autres choses, s’il n’y avait pas eu l’exact même chien, similaire en tout point au premier, qui traversa la route à son tour, à peine quelques secondes après le premier. C’était le même, il l’aurait juré ; le même nombre d’enjambées, la même langue pendue au travers des mêmes crocs qui dépassaient des mêmes babines couleur sable. Il avait les mêmes oreilles cassées, le même poil long et ce même coup de tête sur sa gauche avant de traverser, comme pour s’assurer que la voie était libre. C’était le manque, le manque, le manque, uniquement le manque, et rien d’autre qui pouvait lui jouer ces étranges tours. Dans sa poche, sa main gauche était prise de tremblements.

Le poste était calme, aussi calme qu’on pourrait l’imaginer pour la police d’une petite ville d’un peu plus de cinq milles habitants. Il n’y avait personne d’autre que lui, et même si c’était un Sherlock angoissé qui se présenta, on prit du temps avant de s’approcher et de demander ce qui pouvait bien l’amener ici. Il ne leur ferait pas l’affront de demander où il se trouvait, notamment car la réponse à sa question s’étalait dehors sur bon nombre d’enseignes bien qu’elle rien ne correspondait avec sa vision de la ville. En revanche, il posa une autre question, peut-être plus préoccupante;

« Une femme est morte ici, récemment, n’est-ce pas ?, demanda Sherlock, s’attirant le regard plein d’interrogations du policier qui lui faisait face. Plus loin, deux d’entre eux s’échangèrent un coup d’œil amusé, probablement car il s’agissait d’un parfait petit anglais à l'accent fort prononcé qui s’annonçait sur leur territoire purement américain.
- Uhm, excusez-moi, vous êtes… ?
- Il s’agissait d’une femme de taille moyenne
, continua-t-il sans prendre la peine de répondre à la question posée, tuée d’un coup de feu dans le crâne, mais vous n’avez jamais retrouvé sa paire de chaussures—
- Monsieur ce sont des informations confidentielles, vous n’êtes pas censé…,
coupa l’autre homme, sans savoir s’il s’agissait d’un mauvais canular ou pas.
- Donc c’est un oui. A-t-elle été retrouvée hier, avant-hier ? Il y a une semaine ?
- Et vous êtes… ?
- En train de chercher des réponses à mes problèmes, alors répondez ! »
aboya le détective en retour, surprenamment hors de lui.

Le ton grimpa en flèche, jubilant sous la discorde délaissée dans son sillon. D’autres policiers s’amenèrent, arme à la ceinture, jugeant l’étranger d’un drôle de coup d’œil. L’amusement avait disparu cette fois, mais ils ne laisseraient sûrement pas l’un de leur collègue subir la folie d’un étranger. Lui, se contenta de les observer d’un œil froid, distant, sans même ciller. Après tout, ils avaient tout de quoi s’inquiéter ; un homme venait de débarquer, posant des questions sur un meurtre dont il n’aurait jamais dû entendre parler, et ils n’avaient encore, à ce jour, réussit à interpeller aucun criminel…
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@ Fraser MacFarlane

Fraser MacFarlane
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Statut : Les journaux se prêtent à lui imaginer quelque aventure avec les élues ou collaboratrices de son cabinet, mais Fraser n'en reste pas moins célibataire, dont tout le temps libre se consacre à sa fille adoptive
Activité : A la tête de son cabinet d'avocats, Fraser siège aussi au conseil de quartier de Bridgton en tant qu'élu.
Rp et TW : Disponibilité rp : 0/2
Rp à la 3e personne (Il), avec une moyenne de 1 000 mots par réponse.
Je peux répondre très vite (dans les 24h) comme très lentement, tout dépend de mon emploi du temps du moment.

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Jeu 9 Juin - 12:16

► 3 mai 2022 | Poste de police
Toujours nous nous retrouverons
@Sherlock Holmes & Fraser MacFarlane
Souvent, les gens ne savent trop comment l’appeler.

Monsieur ? Monsieur l’élu ? Maître ? Sir ? Fraser ne compte plus les déclinaisons qu’il a pu entendre à travers les années, en particulier depuis son installation à Bridgton. Sa double casquette d’avocat et d’élu n’aide guère les habitants à trancher, surtout qu’aucun d’entre eux ne souhaite lui manquer de respect ; alors ils tâtonnent, bafouillent et s’égarent. Il a même eu le droit à un « Docteur » une fois – même si ce n’est complètement erroné, compte tenu de sa thèse en droit pénal pour terminer ses études. Les choses étaient bien plus simples à Glasgow ; par défaut, la plupart l’appelait « monsieur » tandis que ses relations professionnelles l’appelaient « Maître ». Certains lui donnaient même du « chef », mais Fraser ne compte guère épancher cette part de sa vie devant autrui. Quelques rares personnes à Bridgton savent la vérité – trois, en réalité – et aucune autre ne l’apprendrait.

En face de lui, le policier – une jeune recrue sans doute, il ne l’a encore jamais vu au poste – bafouille sans grand succès et farfouille dans ses dossiers dans l’espoir de retrouver contenance. Ses collègues plus âgés s’affairent sur une affaire plus sordide, ou plutôt galèrent avec cette affaire qui dure depuis plus d’une semaine, alors c’est le petit jeunot qui se charge des accusations du quotidien. Ou, dans ce cas de figure, d’accueillir Fraser, élu local, qui se présente souvent comme avocat commis d’office par « charité ».

Fidèle à ses habitudes, ou plutôt à sa réputation d’avocat dévoué à la lutte des injustices et des discriminations, il offre de temps à autres ses services d’avocat aux victimes qui ne peuvent guère s’en payer les moyens. Les journaux raffolent de ces actes désintéressés, le surnomment même l’avocat du peuple. Une technique comme une autre pour glaner des suffrages et conserver la sympathie des habitants.

Toutefois, sa présence décontenance quelque peu le jeune policier, qui patauge dans son hésitation sans tirer de conclusion efficace. Il passe du coq à l’âne, lui donne du « monsieur » comme du « maître », l’incertitude teintant chacun de ses mots. Fraser l’impressionne. L’intimide, même. Une pointe d’agacement s’agite d’ailleurs chez l’écossais, mais il prend son mal en patience, collant à sa réputation sympathique que lui tisse le journal local. Jamais un mot plus haut que l’autre ; il est l’élu paré d’une aura froide, presque distante, mais au fond accessible et sympathique.

Armé de patience, il laisse donc le jeune policier remettre de l’ordre dans ses pensées tout comme dans ses affaires. Fraser s’intéresse plutôt à l’agitation qui règne à l’entrée du poste ; des échos de voix lui parviennent, tantôt empressées, tantôt fermées. Intrigué, il adresse un léger signe de main à son interlocuteur pour lui indiquer qu’il revient, puis délaisse le petit bureau pour rejoindre le hall d’entrée.

Une drôle de scène se déroule dans le poste de police de Bridgton ; néanmoins pas une première en douze ans de présence dans la ville. Quelque forcené brise parfois la quiétude du hall d’entrée dans l’espoir d’obtenir gain de cause, mais finisse maîtrisé par les policiers armés. Un tel sort attend sans l’ombre d’un doute l’homme qui invective les officiers ; à moins que Fraser n’intervienne pour calmer le jeu.

Pour l’instant dans l’ombre du couloir adjacent, l’écossais observe la situation, tâche de comprendre d’un regard les faits, mais trop d’informations lui manquent encore. En revanche, des années à frayer avec la criminalité lui ont appris à reconnaître un repris de justice lorsqu’il en voit un, ou encore un criminel encore impuni. Et cet homme un peu déluré, avec cet accent britannique qui lui rappelle Londres et ce manteau qui fait partie intégrante de son style, ne participe guère au crime organisé. Peut-être a-t-il quelques délits sous le manteau, mais rien de plus. Rien de bien répréhensible.

— Messieurs, calmez-vous. Inutile d’en venir aux mains.

Fraser sort de l’ombre, s’avance dans le hall d’entrée et les policiers bafouillent alors. Ils ne se sont pas attendu un seul instant à son intervention. Puis malgré l’hésitation et les regards furtifs envers l’inconnu à l’origine de l’esbroufe, les policiers baissent leurs armes ; bien qu’ils ne les rangent pas encore dans leur étui, sur leurs gardes. L’un d’eux tente d’ailleurs d’interférer en la faveur de leur action, ou tout du moins de le pousser à fermer les yeux.

— Maître, nous contrôlons la situation, nous…
— Contrôler la situation ? Et qu’a fait cet homme, à part hausser le ton et faire des remarques que je suppose impertinentes pour que vous soyez autant sur les nerfs ?

La voix tranchante, l’accent écossais marqué, Fraser ne tolère aucune contestation.

— Je ne tolèrerai pas que la police de notre belle ville s’en prenne à nos citoyens simplement parce que leur tête ne leur revient pas.  

Le policier recule d’ailleurs en signe de soumission et range son arme. Son confrère le dévisage, interloqué, et reste en proie à l’hésitation.

— Disposez. Maintenant.

Il n’en faut pas davantage pour les agents s’exécutent aussitôt et laissent l’avocat gérer la situation. Sa réputation le précède et lui offre des avantages non négligeables.

Désormais maître de la situation, Fraser se retourne vers l’inconnu et lui adresse un léger sourire. Il lui indique ensuite d’un geste de main un bureau voisin, libre de tout occupant. Une fois à l’intérieur, il referme la porte derrière puis s’installe au bureau.

— Mes excuses pour le comportement de ces policiers, un peu trop prompts à prendre les armes. Je m’assurerai qu’il n’y ait aucune poursuite.

La sympathie. Se montrer bienveillant et aimable pour créer un cadre agréable de discussion. Même s’il ne compte pas jeter la pierre à cet inconnu pour l’esbroufe, il tient malgré tout à obtenir des explications et à comprendre.

— Permettez-moi de me présenter. Fraser MacFarlane, avocat et élu de Bridgton. Vous êtes, monsieur… ?

D’abord les formalités d’usage, ensuite les questions pertinentes.

— Pour quelle raison désiriez-vous le soutien des services de police ?


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Mar 14 Juin - 0:25
On pouvait reprocher beaucoup de choses à Sherlock – vraiment beaucoup – mais il n’était pas pour autant quelqu’un qui en venait facilement aux mains pour un oui ou pour un non. S’il le faisait, c’était toujours car c’était profondément réfléchis et qu’il savait que cela lui porterait les réponses dont il avait besoin sans perdre son temps. En cet instant, pourtant, il avait une envie terrible de secouer le petit homme derrière sa vitre.
Le londonien s’apprêtait à asséner une nouvelle remarque à la jeune recrue pour lui prouver que les choses se présentaient d’elles-mêmes à sa logique et qu’il n’était pas un quelconque fouineur, comme le fait qu’il n’était pas heureux dans ce travail qui lui bouffe sa vie personnelle à tel point qu’il ne trouve pas le temps d’arranger les choses avec sa petite copine, d’ailleurs elle risque très sûrement de le quitter bientôt, peut-être que c’est ce qu’indique le message qu’il vient de recevoir et qui illumine l’écran à sa gauche. Ou peut-être bien que ce n’est que son opérateur qui lui envoie un mail pour lui rappeler ses factures impayées ; en tout cas, ses ongles rongés jusqu’au sang et sa chemise – un premier prix, à en juger par le tissu de mauvaise qualité - mal repassée ne sont pas là par hasard, quelque chose lui ruine ses journées en ce moment et les cernes sont ses yeux ne font qu’accentuer cet air de cadavre. Il est seul, malheureux, infortuné, et sa copine s’apprête à s’en aller, quel bon moyen de le remettre à sa place et exiger ce qu’il veut ! Le grand bouclé s’apprête à parler, il ne lui a fallut qu’une pauvre seconde pour rassembler ses preuves, mais alors qu’il ouvre la bouche, c’est une voix qui n’est pas la sienne qui résonne quelques pas derrière.

Sherlock redresse son échine, jetant son regard de glace vers le nouvel arrivant. Maître ? C’est un étranger, comme lui, à en juger par cet accent coupant sur lequel il aurait pu se blesser. Un Écossais, même, lointain cousin du pays de sa Majesté. Il reste surprenamment silencieux, jusqu’à ce que le quarantenaire lui indique une direction à laquelle il se soumet presque immédiatement, les mains fourrées au fond des poches et les yeux jonglant d’un endroit à l’autre. On lui présente des excuses, il est tenté de l’en remercier mais n’en fait rien. C’est pas son genre.
Son genre, c’est plutôt d’observer de la tête aux pieds celui qui lui fait face pour en déduire ses habituels détails qui deviennent des armes affutées entre ses lèvres. Le cadet Holmes n’a jamais été le meilleur au combat rapproché, il sait manier un simple pistolet tout au plus ; toujours, les mots ont été sa meilleure arme. Pourtant, aujourd’hui, ils lui faisaient défaut – bien-sûr. Rien de pertinent ne lui venait en observant cet inconnu, comme s’il était lavé de toute suspicion possible. D’un froncement de sourcils il recommence, cherche, dissèque cette silhouette comme un vulgaire rat de laboratoire. Sherlock est tellement accaparé par son petit jeu qu’il ne remarque pas non plus qu’il laisse s’étendre un silence inquiétant entre eux deux. Doucement, il revient dans la réalité, replonge ses iris froides sur ce visage où s’étalent les années écoulées.

« Sherlock Holmes. Je suis détective consultant. En quelques sortes. » délivre-t-il enfin.

Peut-être que l’information lui ferait comprendre tout de suite qui il pouvait bien être, qu’on l’accueillerait avec plus de reconnaissance ou, au contraire, un peu de mépris. Il ne s’en serait pas étonné, c’était souvent les deux seuls avis que les gens portaient à sa personne ; ou bien on l’adorait, ou bien on le détestait. Ou peut-être que ce serait l’inverse, qu’il avouerait ne pas connaitre le moindre Holmes – pire encore, que ce nom n’existe pas.
A défaut de ne pas trouver quoique ce soit à dire sur sa personne, Sherlock accorda une attention toute particulière au bureau et les effets qui se trouvaient dessus ; rien de bien intéressants, quelques photos, des broutilles comme un tas de punaises et un calendrier griffonné qui eu au moins le mérite de le renseigner sur la date du jour ; c’était parfaitement la même que ce matin avant ces étranges évènements, ce qui ne l’aidait pas du tout à comprendre ce qui pouvait bien se passer.

« Je suis venu ici en compagnie du Docteur John Watson et de l’inspecteur Lestrade de Scotland Yard. On s’est perdu de vue et pour une raison qui m’échappe encore je n’arrive pas à les contacter. » expliqua-t-il en tournant le dos brièvement à l’avocat pour inspecter le mur aussi vierge que le reste. « Si vous savez où ils se trouvent en ce moment – et ils doivent forcément être dans le coin, ce serait un franc service… »

En se retournant à nouveau face à l’autre homme, Sherlock perçut le regard confus qu’il lui envoya, comme s’il lui parlait une langue tout à fait étrangère qu’il n’était pas en mesure de comprendre. Mais, pour le britannique, les pièces de puzzle s’assemblèrent sans mal, s’ajoutant à ce qui s’était passé plus tôt aujourd’hui.

« Oh… Vous n’avez aucune idée de qui sont ces gens, n’est-ce pas ? » Holmes demanda en dressant le menton, bien qu’il connût déjà sa réponse.

Il n’en montra rien, mais une toute nouvelle panique s’installait en lui.
Sherlock Holmes n’était pas le genre d’homme à être entouré de centaines de personnes ; il possédait son cercle restreint qui lui allait très bien. Même sans particulièrement apprécier les gens, il supportait plus facilement la compagnie de quelques humains comparés à d’autres. Mais cette journée semblait décidée à le torturer lentement… Et John, Mycroft, Lestrade, Molly… S’ils avaient tous disparus avec ce saut étrange ? S’ils n’avaient tous été qu’un drôle de rêve qui venait de se briser comme du verre aujourd’hui ?
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@ Fraser MacFarlane

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Jeu 30 Juin - 15:55

► 3 mai 2022 | Poste de police
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@Sherlock Holmes & Fraser MacFarlane
Au fil d’une journée, beaucoup de profils diversifiés se fraient un chemin au poste de police. Des âmes en peine, en quête de réponses ; des couples déchirés qui s’accusent l’un l’autre ; des jeunes qui s’aventurent dans des milieux délicats et qui finissent le fer aux mains. Des curieux, aussi, qui poussent les portes sans trop savoir à quoi s’attendre. Et puis les policiers eux-mêmes, qui tiennent la boutique, sans parler des quelques avocats qui récupèrent leurs nouveaux dossiers. Le commissariat grouille souvent d’activité, causée par des personnes aussi nombreuses que variées, et Fraser apprécie cette effervescence. En un seul lieu, il côtoie une part des habitants de Bridgton, se rend visible, aussi – un atout face à la presse et aux opposants politiques – et se montre sous un jour investi. L’avocat du peuple. Il tient à ce surnom digne d’un roman ou d’une série télévisée. Il tient à conserver la sympathie que les habitants lui accordent ; il sait à quel point elle est essentielle à sa façon d’agir.

Alors, accueillant, à l’écoute, avec son accent écossais marqué qui le rend reconnaissable entre tous, Fraser offre un instant privilégié avec cet inconnu quelque peu perdu au milieu de ce poste de police. Il ne correspond pas aux profils habituels. Il n’a pas l’allure d’un criminel dangereux, pas plus que l’attitude d’une personne désespérée pour autrui. Peu importe la raison qui l’a poussé à se tourner vers la police, son problème est avant tout personnel, tourné sur sa propre personne. Peut-être s’agit-il d’ailleurs d’un problème d’envergure, tout du moins selon sa perception, si Fraser se fie à son comportement face aux agents de police. L’avocat ne prétend pas briller par ses talents d’observateur, mais à force de verser dans le domaine juridique, de participer à la défense de citoyens divers devant le tribunal, il reconnaît certaines attitudes, certains gestes parfois mineurs. De la même manière que, derrière une interdiction, il devine le texte de loi afférent, il suppute facilement une raison derrière un comportement précis.

Droit dans son fauteuil, Fraser délaisse les hypothèses pour se concentrer sur les faits. La discussion qui s’annonce lui offrira les renseignements qui lui manquent, à commencer par l’identité de cet homme un peu perdu. Il est toujours délicat de proposer des solutions à un parfait inconnu, en particulier lorsque le problème de ce dernier reste obscur.

Par chance, le trentenaire ne cherche pas à entretenir le mystère autour de sa situation. Il se présente – Sherlock Holmes, on dirait un nom kitch du début du XXe siècle –, dévoile aussi sa profession – détective consultant ? ou chômeur qui tente de se donner un genre ? – puis la raison de sa présence à Bridgton. Fraser ne contient pas son sourcil dubitatif, signe de son trouble. Le britannique ne lui apparaît pourtant pas comme un affabulateur, prêt à raconter des histoires à dormir debout dans l’espoir d’obtenir quelque chose en retour.

Et pourtant, entre un détective consultant, un docteur et un inspecteur de Scotland Yard, cette histoire ressemble de plus en plus à une blague ratée. Quelle est la prochaine étape ? Un détective, un docteur, et un inspecteur entrent dans un bar…

Néanmoins, Fraser conserve tous ses doutes pour lui. Il n’en formule ni n’en manifeste aucun. Il tient à rester neutre, professionnel. Il ne prononcera pas de jugement hâtif sur cet homme dont il ignore encore quasiment tout. Un homme qui, de toute évidence, n’a pas l’œil dans sa poche lorsqu’il s’agit de décrypter les réactions d’autrui. Prudence, donc. Avoir manifesté son étonnement face à ces noms inconnus est déjà de trop. L’écossais préfère maintenir le contrôle en toute circonstance.

— En effet, ces noms me sont inconnus.  

Il avoue sans peine son incapacité à lui apporter la réponse désirée. Mentir n’apportera rien de bien concluant. Il est là pour aider, non pour entretenir de faux espoirs qu’il prendra soin de détruire par la suite.

— Néanmoins, je ne prétends pas connaître tous les habitants de Bridgton, encore moins ces visiteurs occasionnels.  

Pas de l’espoir ; seulement la stricte vérité. Si une bourgade de cinq mille âmes apparaît comme petite aux yeux du reste des standards américaines, retenir l’identité des cinq mille habitants est toutefois une paire de manches délicate à laquelle Fraser ne se frotte pas. Il préfère encore avouer son ignorance plutôt que de se farcir la mémoire d’informations inutiles.

— Vous pourriez vous tourner vers le centre communautaire, ou encore une association. Peut-être pourront-ils plus facilement vous aiguiller dans votre recherche. Si les personnes que vous cherchez n’ont pas disparu au sens purement juridique, la police ne sera pas en mesure de vous aider, je le regrette.  

Relativiser la situation pour chasser le pessimisme démesuré. Guider vers les personnes les plus adéquates pour résoudre le problème. Ecarter ceux qui n’ont pas de pouvoir d’action. Les habitants de Bridgton apprécient sa manière d’agir, sa façon de conseiller, de prendre le temps d’offrir une réponse – voire une solution – pertinente.

— Cela dit, je suis plutôt curieux de savoir ce qui amène un détective consultant, un docteur, et un inspecteur de Scotland Yard dans notre bourgade tranquille de Bridgton. Voilà une équipe peu conventionnelle.  

Fraser se laisse porter par la curiosité ; il manifeste de l’intérêt pour cet homme, ce Sherlock Holmes. Les gens adorent parler d’eux-mêmes. Une technique comme une autre pour les mettre en confiance. Ne pas chercher les questions pièges, simplement leur tendre des perches.

— Y aurait-il un rapport avec votre profession ? Détective consultant ?  


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Mer 6 Juil - 0:37

Bien-sûr, on a du mal à le croire, on ne le prend pas au sérieux, on questionne ses réponses, se moque sûrement intérieurement. Sherlock accueille ses réactions avec une indifférence non feinte, après tout il avait eu droit aux mêmes traitements avant que sa popularité n’augmente par le biais du blog entretenu par John, il y a de cela quelques années. Ils se comportaient tous de la même manière puis, le jour où un fils ou l’amant disparaît, ils sont bien contents de savoir venir toquer à sa porte pour réclamer son aide.
Mais, pour autant, il lui accorde le bénéfice du doute. Après tout, ils n’étaient pas sur le même continent, peut-être que sa réputation était moindre au-delà des frontières anglaises. Il n’avait cherché à le savoir auparavant, car la popularité lui passait bien au-dessus de la tête et, pour être tout à fait honnête, il préférerait en être dispensé. C’était bien l’une des rares fois qu’il mettait le pied en dehors de son cher pays, mais il ne risquait pas de répéter cette expérience si cela signifiait perdre toute trace de ses seules connaissances. Non, non, pensa-t-il, tenace. Ils devaient forcément être quelque part. Il en était encore persuadé.
Mais quand l’homme mentionne les associations, la disparition possible de son cercle le plus proche ainsi que de quelques officiers de police dispensables, le cadet Holmes fronce les sourcils avec un rictus moqueur.

« En général, on ne fait pas disparaître une dizaine de personnes en un claquement de doigts, Maître. » siffle Sherlock en dardant son regard métallique droit sur son vis-à-vis.

Il souffle, soupire, tourne sur lui-même et fait quelques pas, tentant d’assimiler les quelques pièces de puzzle qui lui sont conférées. Il n’arrivait pas encore à saisir distinctement dans quelle embrouille il venait de plonger ses pieds jusqu’aux genoux, mais il était sûr de quelque chose, c’est qu’aucun mystère ne serait plus épais que celui qui planait actuellement sur le fil de sa vie.
Ses mains jointes sous le nez, le détective balaye ses interrogations de la main, fronçant les sourcils comme s’il était agacé d’être ainsi interrogé. Et quand Sherlock n’aimait pas quelque chose, il avait la fâcheuse tendance à devenir imbuvable. Encore plus en période de crise.

« C’est la police qui a réclamé mon aide, figurez-vous. Parce que tous vos petits collègues sont tous, et j’insiste sur le tous, des incapables qui sont très bons pour voir, mais qui sont incapables d’observer. Les meilleurs des pires, en somme. » Les mains retombent le long de sa silhouette effilée, le londonien redresse son échine étroite, surplombe l’écossais natif d’un regard glacé. « Il y a eu un meurtre étrange, une femme déchaussée. Un de vos collègues a contacté le mien, Greg Lestrade. On m’a fait passer le mot, tout simplement. » continue-t-il d’énoncer, espérant peut-être quelque part obtenir des réponses en mettant un autre homme dans la confidence. « Je suis juste sorti. J’avais besoin de voir la scène sous un meilleur angle. Et, quand j’étais dehors, j’ai été incapable de rentrer. La porte était fermée, et aucun d’entre eux était joignable par téléphone. Mieux, encore ; vous êtes dans une de ces petites villes où la connexion n’est pas la plus rapide ni la plus fiable… Mais depuis que je suis sorti de cette maison, il m’est incapable de capter la moindre barre de réseau. Alors, comment expliquez-vous cela ? »

Parce que même ses dons de détective n’arrivaient pas à trouver l’exacte réponse à ces évènements sans plonger dans un peu de merveilleux, le genre de choses qui n’arrivent que dans les livres. Non, Sherlock était rationnel, un scientifique qui croyait aux choses telles qu’elles sont, jusqu’à leurs fondements invisibles. Mais, la magie, le surnaturel ? Non, c’était au-delà de ses compétences.
On avait bien voulu lui faire croire à l’existence d’un lapin lumineux, d’une bête géante dévoreuse d’hommes, mais il y avait toujours eu des explications logiques et parfaites derrière ces choses-là. Il lui suffisait de découvrir celles qui se cachaient derrière cette nouvelle expérience. Parce que, en l’instant, savoir qu’il ne savait rien le rendait fou.
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